On débute l’année en beauté avec une vidéo au titre accrocheur et un brin provocateur : Comment Accepter l’Échec? Pour cette douzième semaine (as-tu toi aussi l’impression que le temps passe vite?!), c’est Kristen Hadeed, fondatrice de Student Maid (compagnie de ménage qui a employé des milliers d’étudiants dans les dernières années) qui nous partage son expérience et ce qui a fait son succès. Elle est également l’auteure du livre Permission de se planter (Permision to screw up) en 2017.
Célébrer l’échec
Kristen commence par nous parler de son sujet de prédilection : l’échec. En se remémorant ses premiers échecs en tant que leader, elle met la lumière sur son manque de compréhension, à l’époque, non seulement de la business, mais aussi de ce qui fait que les gens veulent travailler avec nous, de la culture. C’est ce qui l’a inspirée à devenir un meilleur leader, à bâtir une compagnie où les gens voudraient travailler, non pas parce qu’ils le devaient, mais parce qu’ils étaient inspirés.
En admettant ne pas avoir toutes les réponses, ou l’expérience, en mettant son égo de côté et en montrant le côté humain du leader, Kristen a permis aux autres de lui donner l’aide dont elle avait besoin et d’avoir du succès ensemble. Kristen revient sur cette image du leader fort, qui sait tout et qui a toutes les réponses, qui ne se trompe pas. Dans nos sociétés, on a souvent l’impression que si un leader ne correspond pas à cette image, alors ses équipes ne le suivront pas. Quand, au contraire, on aurait tendance à se méfier de quelqu’un qui paraîtrait trop parfait.
Deux exercices pour normaliser l’échec
Normaliser l’échec, en faire un sujet dont on peut parler, est une des recommandations de Kristen. Avec son équipe, elle réalise même une activité intitulée : Créer votre CV d’échecs. Que ce soit une liste, des dessins, des échecs personnels ou professionnels, l’idée est de revenir sur les échecs et de retenir la leçon associée à chacun d’eux, au cadeau dont chaque échec est porteur. Cette réflexion nous permettra de ne pas reproduire ce qui nous a conduit à échouer, de transformer l’échec en apprentissage.
Kristen nous partage également un moyen de créer une zone de partage où, en équipe, nous serions capables de parler de nos échecs. Elle utilise un exercice de Sara Blakely, PDG de Spanx, appelé ‘Oups meeting’. Une rencontre pendant laquelle les membres de l’équipe partagent les échecs, ratés et erreurs de la semaine. Cette rencontre où on laisse nos égos à la porte permet de bâtir un climat de confiance où chacun peut lever la main pour demander de l’aide, sans avoir peur du jugement. Avec cette culture de confiance et collaboration, le leadership devient plus accessible, plus humain.
La philosophie de Kristen rejoint à bien des endroits la mienne en ce qui a trait au leadership. Bâtir un espace de confiance, de bienveillance, est une priorité pour travailler en équipe. J’utilise beaucoup les concepts de transparence, de vulnérabilité et d’authenticité, mais également l’unicité de chacun et la complémentarité qui fait la force d’une équipe. Loin de la recherche de perfection ou d’impression de force, le leadership est un voyage à la fois intérieur et collectif où l’apprentissage est infini, comme un cercle vertueux. Je me souviens de mon premier poste de gestion et de ce poids de devoir coller à l’image de leader imposée par ma hiérarchie et si différente de qui j’étais en réalité. Cette expérience, que j’ai vécu comme un échec, m’a permis d’apprendre quel genre de leader je voulais être et quel genre d’équipe et d’environnement je voulais bâtir. Un cadeau dont je profite encore aujourd’hui et que je partage avec plaisir avec mes coachés.
Pousse ta réflexion plus loin
Pour finir cette semaine, Michael Bungay Stanier (MBS) nous offre deux belles questions de réflexion :
- Partage, si tu veux, l’échec des 2 dernières années que tu célèbres et duquel tu apprends encore. Pense : projet, personne, comportements. Qu’est-ce qui n’a pas bien été? Et comment je suis (nous sommes) plus intelligents grâce à ça?
- Cerise sur le sunday : partage un échec de la dernière semaine. Pas besoin que ce soit une catastrophe. juste un faux-pas, un ‘oups’…et ce que tu retiens de cette expérience.
Ces questions sont difficiles. Elles nous poussent dans nos retranchements car nous essayons bien souvent d’oublier ou de passer rapidement à autre chose, lorsque nous vivons un échec. Si l’on considère la première question, se remémorer un échec des deux dernières années, n’est pas chose facile! On peut évidemment penser que la sagesse, et l’âge ou l’expérience nous permettent aujourd’hui d’éviter de reproduire les mêmes erreurs, mais c’est réellement dans l’exercice de retour sur cette expérience, de ce qui a mal ou moins bien été, que se trouve tous les bénéfices que l’on pourra tirer. L’apprentissage vient de la prise de conscience, de la volonté de mieux comprendre pour ne pas reproduire.
La seconde question, plus légère, nous remet dans le présent. C’est une belle façon de commencer à être plus à l’aise avec l’échec. On parle de petites choses, on dédramatise, on se familiarise avec la normalisation de l’échec.
Avec quoi je repars?
Une vidéo qui nous permet de faire un bilan, de prendre du recul et de revenir à des expériences porteuses d’apprentissage! J’ai aimé la légèreté de se sentir libéré du poids de ne jamais échouer et de se dire, au contraire, que l’échec peut et doit être célébré.
Ça me ramène à la citation de Nelson Mandela, qui dans l’esprit, ressemble à la philosophie de Kristen : Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends.
Et toi? Comment as-tu trouvé la vidéo de cette semaine?
Quel est ton ‘oups’ de la semaine?
À la semaine prochaine pour une année de Vie Brillante!